Un exemple, dans ma pratique actuelle plus orientée sout, je ne me pose pas avant la plongée de questions sur l'engagement. Je ne planifie jamais une distance à atteindre par exemple. Je choisi un point de demi tour par rapport à ma conso in situ !
Ce que je planifie, ce sont les éléments essentiels à ma sécurité de base et ensuite je fais en fonction de ...
De ce que je rencontre, de ce qui perturbe ma plongée.... : étroitures, visi, courant, bifurcations, état du fil, profil, sinuosité... tout ceci est susceptible d'être inconnu avant la plongée et de me demander une adaptation...
En revanche, il existe toujours une inconnue dont j'ai parfaitement conscience : Comment la poussée de stress, la montée d'Adrénaline va-t-elle modifier mon comportement en situation "merdique" réelle ? Et ça en toute honnêteté je n'en n'ai strictement aucune idée.
J'ai beau m'entraîner (vraiment) régulièrement et avoir vécu quelques situation "embêtante" (dont une a été, pour l'exemple, de ne pas pouvoir sortir de la résurgence pendant de longues minutes alors que j'étais à 50 cm de la surface... je n'avais pas pris la bonne cheminée de sortie")... je me sens totalement incapable de prévoir mes réactions en situation réelle de stress...
C'est là, à mon avis ou le bat blesse, car autant en théorie de la déco on peut intégrer, me semble-t-il, des exceptions ; autant pour modéliser un engagement qui ne serait pas uniquement lié à la déco, il me semble vraiment qu'il y a trop de variables.
Là je ne suis pas d'accord, mais je ne peux malheureusement proposer aucune autre solution vraiment réalisable. En effet, je pense évidement que l'entrainement est une bonne chose mais en revanche il n'apporte, s'il est effectué sans risquer de devenir accidentogène, pas de réponse au facteur stress.fred-plouf a écrit : Lamentin, l'article ne traite que de l'entrainement car Joel veut mettre en avant l'importance de s'entrainer régulièrement, et donc sans que cela induise une prise de risque. L'idée est que l'entrainement ne doit pas être accidentogène sinon il perds de son intérêts.
Exemple: en parachutisme, on s'entraine pour l'éventualité de devoir passer sur le secours, mais on ne largue pas le principal pour vérifier qu'on a bien les nerfs et la bonne technique. CQFD
On n'a strictement aucune idée de quelle sera notre réponse en situation réelle tant qu'on ne l'a pas vécue... je dirais même que l'entraînement "tranquille" peut apporter une fausse sensation de sécurité... Les gestes répétés maintes et maintes fois créent des automatismes,ce qui est bon mais créent aussi une routine, ce qui est négatif. En effet, la routine, l'habitude sont des vecteurs de perte d'attention qui eux sont responsables directement d'incidents, voire d'accidents. Qui n'a jamais rencontré une merdouille liée directement à la routine? La petite claque prise à ce moment là, n'a-t-elle pas remis les pendules à l'heure ?
Je vous connais, vous allez me dire, tu proposes quoi ?
Et bien, dans mon idée, il serait bon d'avoir des entrainements "normaux" pour garder les automatismes et d'autres entrainement "à la limite" pour créer des automatismes dans le gestion du stress.
Fred tu as cité le parachutiste, je citerai le footballeur et le commando.
Le footballeur, quand il s'entraîne à tirer des pénalties, il ne le fait pas devant une cage vide, il le fait avec un gardien ...
Les commandos, s'entraînent à tuer par exemple au couteau, des miliers de fois, pour de faux... et quand il faut le faire pour de vrai... c'est pas la même chose ...
My 2 cents