Quand arreter les What-if
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- Tekkie
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Quand arreter les What-if
Bonjour
Aujourd'hui je me pose pas mal la question de jusqu'ou aller avec les what-if : verser dans la sursécurité pouvant s'averer même dangereux.
Du coup, quelles limites vous fixez vous quand vous faites vos planifications.
Par exemple ce week end, un plongeur m'a dit que sur 4 détendeurs, il jugeait qu'un seul pourrait être défaillant sur la plongée, et donc planifiait la perte max d'un seul volume du au détendeur.
et si justification il y a laquelle ? (dans le cas ci-dessus il jugeait que statistiquement ca ne pouvait pas arriver)
Mais même malgré cela, on pourrait imaginer qu'on plonge avec 2 relais, qu'on dépose au fur et à mesure, un plongeur en détresse sur le retour les prends, nous, arrivé à notre point de demi-tour on perd un détendeur...... ca devient très short pour sortir.
Mais on s'en sort plus.......
Donc voilà, un petit post pour échanger chacun sur les limites de planification qu'il se fixe.
Aujourd'hui je me pose pas mal la question de jusqu'ou aller avec les what-if : verser dans la sursécurité pouvant s'averer même dangereux.
Du coup, quelles limites vous fixez vous quand vous faites vos planifications.
Par exemple ce week end, un plongeur m'a dit que sur 4 détendeurs, il jugeait qu'un seul pourrait être défaillant sur la plongée, et donc planifiait la perte max d'un seul volume du au détendeur.
et si justification il y a laquelle ? (dans le cas ci-dessus il jugeait que statistiquement ca ne pouvait pas arriver)
Mais même malgré cela, on pourrait imaginer qu'on plonge avec 2 relais, qu'on dépose au fur et à mesure, un plongeur en détresse sur le retour les prends, nous, arrivé à notre point de demi-tour on perd un détendeur...... ca devient très short pour sortir.
Mais on s'en sort plus.......
Donc voilà, un petit post pour échanger chacun sur les limites de planification qu'il se fixe.
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Re: Quand arreter les What-if
trop de sécurité nuit à la sécurité
jusqu'où aller dans les what if ?
cela dépend de chacun en fonction de son niveau d'acceptation du risque et en fonction du type de plongée pratiquée
mais pour cela, il faut avoir identifié et avoir évalué les risques
alors tu pourras décider de mettre en place ou non les moyens pour les réduire (contrôler)
jusqu'où aller dans les what if ?
cela dépend de chacun en fonction de son niveau d'acceptation du risque et en fonction du type de plongée pratiquée
mais pour cela, il faut avoir identifié et avoir évalué les risques
alors tu pourras décider de mettre en place ou non les moyens pour les réduire (contrôler)
Modifié en dernier par bardass le 20 mai 2016, 10:57, modifié 1 fois.
- Exposure
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Re: Quand arreter les What-if
Si tu regardes le what-if tout seul tu risques de ne pas plonger. Il faut aussi tenir compte de ton expérience par rapport à la plongée que tu vas faire, de l'organisation (solo ou en équipe), de la logistique dispo (bloc deco), du support surface... Et enfin du côté réaliste des conclusions du what-if.
- Christophe 38
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Re: Quand arreter les What-if
bonjourAgronaute a écrit :Bonjour
Aujourd'hui je me pose pas mal la question de jusqu'ou aller avec les what-if : verser dans la sursécurité pouvant s'averer même dangereux.
Du coup, quelles limites vous fixez vous quand vous faites vos planifications.
Par exemple ce week end, un plongeur m'a dit que sur 4 détendeurs, il jugeait qu'un seul pourrait être défaillant sur la plongée, et donc planifiait la perte max d'un seul volume du au détendeur.
et si justification il y a laquelle ? (dans le cas ci-dessus il jugeait que statistiquement ca ne pouvait pas arriver)
Mais même malgré cela, on pourrait imaginer qu'on plonge avec 2 relais, qu'on dépose au fur et à mesure, un plongeur en détresse sur le retour les prends, nous, arrivé à notre point de demi-tour on perd un détendeur...... ca devient très short pour sortir.
Mais on s'en sort plus.......
Donc voilà, un petit post pour échanger chacun sur les limites de planification qu'il se fixe.
si je peux me permettre d'intervenir, sur la seconde partie du post :
Pas d'accordMais même malgré cela, on pourrait imaginer qu'on plonge avec 2 relais, qu'on dépose au fur et à mesure, un plongeur en détresse sur le retour les prends, nous, arrivé à notre point de demi-tour on perd un détendeur...... ca devient très short pour sortir.
Mais on s'en sort plus.......
reprenons "on plonge", on c'est "je" ou "nous", avec un équipier..
Je commence par le plus facile : nous : lors de la planification, vous n'avez pas prévu un seul bloc de déco pour la palanquée ?? donc, il reste le second bloc, du second plongeur.
De mémoire, en spéléo, il y a la regle des quarts, ou des tiers.. Prenons la plus défavorable ; vous avez fait demi tour à la regle des tiers.
Arrivé sur le lieu où sont vos décos, il n'en reste qu'une.
Son proprio la prend et vous rentrez : à toi, il te reste du gaz, au moins 50% de ton bloc et plus, et autant du bloc du binome.
Vous avançez au relais suivant ; il y a le meme souci : il ne reste qu'un bloc ; là, 2 possibilités :
- soit celui qui n'avait pas de déco passe dessus pour rattrapper un peu du temps de décompression et parfaire la sienne, pendant que le binome reste sur la déco qu'il a pris précédemment,
- soit le binome change de déco (il a sans cesse la meilleure déco) et toi, tu passes sur celle qu'il vient de quitter.
cette option est realisable.
second choix, "on", c'est "je". Tu es seul.
Si tu n'as pas pratiqué la regle des quarts, ni celle des tiers, et que tu es à la regle de la moitié, ça va etre chaud ; il va falloir se calmer, respirer zen et passer en mode dégradé "j'ai plus de déco") en esperant que la planification faite en amont a été suivie en ce qui concerne le volume de gaz necessaire pour sortir, en prenant uniquement le gaz fond.
c'est faisable là aussi, tendu du string, mais faisable
la pétition : [url]http://minilien.fr/a0lllj[/url]
le blog : [url]http://normenitroxm26.over-blog.fr[/url] les autres arguments, en dessous
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- Tekkie
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Re: Quand arreter les What-if
@christophe:
C'est vrai que j'aurais du être plus explicite, effectivement dans l'exemple je pensais sout, et bloc relai (pas de déco et puis de tte facon la déco doit être redondante elle aussi) donc bloc consommé sur l'aller à la règles des.... (exemple trou madame ou il n'y pas besoin de déco mais représente un très gros engagement (pour moi en tout cas) en terme de pénétration
@aux autres : Je sais bien que c'est à chacun de mettre le curseur ou il l'entend et selon le type de plongée, mais ce que je voulais savoir c'est si vous aviez des trucs que vous appliquiez de manière récurrentes, les bases de réflexions qui vous aident à planifier (du style comme je disais : "je considère qu'un seul détendeur peut être défaillant sur une plongée")
Mais merci pour vos réponse !
C'est vrai que j'aurais du être plus explicite, effectivement dans l'exemple je pensais sout, et bloc relai (pas de déco et puis de tte facon la déco doit être redondante elle aussi) donc bloc consommé sur l'aller à la règles des.... (exemple trou madame ou il n'y pas besoin de déco mais représente un très gros engagement (pour moi en tout cas) en terme de pénétration
@aux autres : Je sais bien que c'est à chacun de mettre le curseur ou il l'entend et selon le type de plongée, mais ce que je voulais savoir c'est si vous aviez des trucs que vous appliquiez de manière récurrentes, les bases de réflexions qui vous aident à planifier (du style comme je disais : "je considère qu'un seul détendeur peut être défaillant sur une plongée")
Mais merci pour vos réponse !
- Christophe 38
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Re: Quand arreter les What-if
Agronaute a écrit :@christophe:
C'est vrai que j'aurais du être plus explicite, effectivement dans l'exemple je pensais sout, et bloc relai (pas de déco et puis de tte facon la déco doit être redondante elle aussi) donc bloc consommé sur l'aller à la règles des.... (exemple trou madame ou il n'y pas besoin de déco mais représente un très gros engagement (pour moi en tout cas) en terme de pénétration
@aux autres : Je sais bien que c'est à chacun de mettre le curseur ou il l'entend et selon le type de plongée, mais ce que je voulais savoir c'est si vous aviez des trucs que vous appliquiez de manière récurrentes, les bases de réflexions qui vous aident à planifier (du style comme je disais : "je considère qu'un seul détendeur peut être défaillant sur une plongée")
Mais merci pour vos réponse !
re
de mes formations trimix, j'ai retenu un truc important : en cas de perte de déco, toujours avoir dans le dos (ou sur les cotés) de quoi faire la totalité de la déco...
Ça, c'est dans le mode "riche" ; moins riche, on peut partager les décos, en partant du principe, pour les recycleux, que toutes les décos de la meme profondeur ne vont pas lacher en meme temps (je prends un exemple à la noix : 2 recycleux pour une plonge de 20 minutes à 50. On pourrait penser à 2 triox (25/20, par exemple) 2 nitrox et 2 oxy par tete. La mutualisation peut permettre, par exemple, de shunter un nitrox et un oxy, par exemple, hein, patapé ). Le triox, chacun le garde pour sortir de la boucle en cas de pet, puis passage sur le N40 à 30 m et passage sur l'oxy en haut, partant du principe, du risque estimé que les 2 machine ne vont pas avoir le meme souci au meme moment).
Un autre exemple, en ouvert ; ce matin, plonginette sur 37 m ; nous y sommes restés 23 minutes avant de remonter le long du fond.
à la 32°, la DTR arrivant à 21 minutes (sur 20 m), comme convenu, nous avons fait fin de plongée. Le critere le plus important qui nous a fait faire "fin de plongée", c'est que le binome arrivait sur 80 bars, dans son 15 litres. J'en avais, à ce moment là, un poil plus de 110.
Nous sommes arrivés à 6 m (le binome a envoyé le para) et il lui restait 65 bars pour 23 minutes de palier air.
Dans notre planif, nous avions prévu qu'en switchant oxy (puisque nous avions embarqué un 7 l d'oxy, chacun), ça redescendait à 7-8 minutes, ce qui était acceptable et représentait, en gros, 30 bars sur la 7l.
Tout s'est bien passé.
A bord, en rangeant le matos, le binome m'appelle et me montre son mano : il a une fuite. Après petite recherche, le flexible du mano s'est dévissé et le joint s'est extrudé, créant un débit continu.
Cette mouise se passant sous l'eau, il aurait fallu se goinfrer les 20 minutes de palier, ou au moins se les commencer (il aurait fallu que je récupere son bloc, que je trouve l'origine de la fuite (facile sous l'eau) que je sorte le flex, que je remette le joint (parce que j'ai essayé, sur le pont de le remettre sans le sortir, macache)) et que je teste...
de la bricole, possible, mais pas confort dans la houle (2 m de creux, ce matin).
bref, avoir dans le dos de quoi faire les paliers, avec le meilleur gaz, à défaut, le moins pire (Edouard, si tu passes par là, patapé )
sur Vplanner, c'est la planif avec perte totale des déco.
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Re: Quand arreter les What-if
Perte total des deco, ça risque d'être compliqué dans le dos sur les 80m voir plus bas
- Christophe 38
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Re: Quand arreter les What-if
ça se planifie.Exposure a écrit :Perte total des deco, ça risque d'être compliqué dans le dos sur les 80m voir plus bas
Après, si on est solo, chacun met le curseur où il veut/peut...
Par exemple, solo, tu mets un 15 l de N70 à 12 m ou à 15 m...
ça sera long, mais, tu sors
EDIT : et l'air ou le nitrox, ça se respire toujours mieux que de l'eau
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Re: Quand arreter les What-if
Tu as l'option en cas de perte d'un détendeur de le remplacer sous l'eau cela est faisable avec celui d'un autre relais.
Perso je prévois la perte d'un relais + marge de sécu.
Tom
Perso je prévois la perte d'un relais + marge de sécu.
Tom
La théorie c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi !
- Christophe 38
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Re: Quand arreter les What-if
spv06 a écrit :Tu as l'option en cas de perte d'un détendeur de le remplacer sous l'eau cela est faisable avec celui d'un autre relais.
Perso je prévois la perte d'un relais + marge de sécu.
Tom
oui
ce qui implique d'y avoir reflechi (donc de savoir qu'on peut le faire), d'avoir des connexions compatibles (pas un détendeur étrier, l'autre en M26, le troisième en DIN G5/8)..
et de savoir que de l'eau va rentrer dans le détendeur ainsi monté, mais qu'elle va etre chassée dans les premieres secondes d'utilisation ...
après, il restera à le démonter et le rincer, mais, c'est un moindre mal.
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Re: Quand arreter les What-if
effectivement mais on parle d'une procédure de réchappe en sout.
Perso bi10 découplé règle de 1/5 et 1/3 sur les relais.
Je suis un débutant en sout.
Perso bi10 découplé règle de 1/5 et 1/3 sur les relais.
Je suis un débutant en sout.
La théorie c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi !
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Re: Quand arreter les What-if
En ce qui me concerne, j'arrête les what-ifs quand un mélange des deux conditions ci-dessous me semble atteint:
- la réchappe du scénario envisagé devient plus compliqué / plus risquée que le scénario lui-même (par exemple, de nuit, en mer, je prend 2 lampes, pas 3. Le risque de partir avec ma 3ième lampe sans l'avoir chargée me parait plus important (me connaissant ) que celui que les deux tombent en panne. J'ai bien dit "en mer", pas en sout. Et sortir sans éclairage ne me pose pas un problème insurmontable.)
- le risque résiduel me parait similaire à celui d'y rester dans les 35 kkms annuels que je fais en voiture (ou les 100 kkms en avion), car je pars du principe que ceux-là, je ne peux pas les éviter, et que le temps passé sous l'eau en comparaison est, hélas, négligeable.
Ce n'est pas scientifique, mais ça me convient.
- la réchappe du scénario envisagé devient plus compliqué / plus risquée que le scénario lui-même (par exemple, de nuit, en mer, je prend 2 lampes, pas 3. Le risque de partir avec ma 3ième lampe sans l'avoir chargée me parait plus important (me connaissant ) que celui que les deux tombent en panne. J'ai bien dit "en mer", pas en sout. Et sortir sans éclairage ne me pose pas un problème insurmontable.)
- le risque résiduel me parait similaire à celui d'y rester dans les 35 kkms annuels que je fais en voiture (ou les 100 kkms en avion), car je pars du principe que ceux-là, je ne peux pas les éviter, et que le temps passé sous l'eau en comparaison est, hélas, négligeable.
Ce n'est pas scientifique, mais ça me convient.
plan the dive, dive the wreck, wreck the plan :p
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